Progrès ou retour aux sources
Ce simple constat est sans équivoque : les hommes passent trop de temps à se réunir pour se mettre d’accord sur des choses qu’ils mettront ensuite des mois à concevoir, théoriquement et économiquement, à partir de matériaux qu’ils iront chercher au bout du monde. Tout cela sera effectué avec d’innombrables intermédiaires qui exerceront des centaines de contrôles et dresseront des dizaines de barrières et d’interdits. Quand enfin celui qui devra construire aura tout reçu, le commanditaire expliquera que son besoin a évolué, nécessitant de tout revoir du début à la fin.
Six siècles plus tôt, le commanditaire faisait venir les capitaines, les ouvriers et les architectes pour travailler au quotidien avec lui. Il se procurait les matières premières dont il avait besoin en proximité et directement auprès des producteurs. Il construisait et adaptait son projet au fil de la construction en rectifiant les défauts au fur et à mesure. Le navire était terminé bien plus vite qu’aujourd’hui…
Et si l’accélération que l’on traduit à travers le monde de l’internet et du digital n’était que le retour à une réalité vieille de plusieurs siècles ? Et si c’était le début de la fin des systèmes économiques et politiques qui se nourrissent de leur propre inertie et des cloisons qu’ils ont construit entre les hommes pour les canaliser, mais aussi les paralyser ?
Si c’est le cas, allons-y vite dans ce monde socio-digital qui met en relation directe les hommes et leur permet de travailler ensemble et sans frontière, sur un même sujet et à un même instant !